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Malgré la récente crise du Covid, le changement climatique et la guerre en Ukraine, la Suisse continue de se porter étonnamment bien sur le plan économique. Le chômage est bas, et de nombreux secteurs souffrent d'une forte pénurie de main d'œuvre qualifiée. Par ailleurs, la hausse générale des prix se poursuit et les loyers et primes d'assurance maladie continuent de grimper. Les salaires doivent donc être adaptés en conséquence. Voici un aperçu des résultats des négociations salariales dans les différentes branches.

Pour ses partisan-e-s, la révision de la LAMal intitulée EFAS, actuellement débattue au Parlement, est une panacée. Mais pour les payeurs-euses de primes et les personnels de santé, il s'agit en réalité d'une bombe à retardement. Les trois organisations du secteur santé que sont le SSP, Unia et Syna demandent instamment au Parlement de rejeter ce projet. Certes, une réforme fondamentale du système de santé est nécessaire – pour une meilleure gestion publique des primes, pour un financement social et suffisant. Mais EFAS ne va pas dans ce sens, bien au contraire. 

Les organisations syndicales et patronales ont ratifié la nouvelle convention collective de travail du second œuvre romand (CCT-SOR) qui concerne plus de 5 600 entreprises et 25'900 travailleuses et travailleurs. Les salaires augmenteront de 125 francs par mois pour l'ensemble du personnel. Il s'agit d'un pas important pour garantir l'attractivité de ces métiers et lutter contre la sous-enchère salariale.

Les négociations salariales avec Fenaco ont une nouvelle fois échoué. L'offre d'une augmentation de la masse salariale de 2,04 % (avec une partie générale de 1,2 %) est insuffisante. Ces augmentations ne compensent pas la perte de pouvoir d'achat et le besoin de rattrapage de ces dernières années. Les syndicats Syna et Unia et les commissions du personnel, après consultation des salarié-e-s, rejettent le résultat. Ils saluent toutefois le changement de paradigme qui s'est opéré chez Fenaco, avec à nouveau enfin des hausses générales des salaires.

La Société suisse des entrepreneurs (SSE) est responsable du seul gel des salaires de cet automne de négociations salariales ! Fin octobre, la direction de la SSE avait rompu unilatéralement les négociations avec les syndicats, sans faire d'offre. Les délégués de la SSE ont désormais cimenté la position de la direction. Cela signifie de nouvelles baisses des salaires réels pour une grande partie des travailleurs de la construction. Compte tenu du fort renchérissement, ils gagnent en termes réels jusqu'à quatre pour cent de moins qu'en 2020.

À l'issue d'intenses négociations, les partenaires sociaux se sont mis d'accord sur une nouvelle convention collective de travail Location de services pour les quatre prochaines années. Elle prévoit des salaires minimums plus élevés (+3,2% en 2024) avec une compensation automatique du renchérissement pour les années à venir. Les partenaires sociaux demandent que la convention collective de travail, pertinente dans le contexte des mesures d'accompagnement, soit à nouveau déclarée de force obligatoire par le Conseil fédéral, afin qu'elle puisse contribuer de manière importante à la protection des salaires et des conditions de de travail suisses.

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