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Bruyante, colorée, expression de colère et d'optimisme, la grève des femmes de 2023 a montré de nombreuses facettes. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de toute la Suisse le 14 juin. Avec une revendication claire et nette: l'égalité – maintenant et à tous les niveaux! 

Le 14 juin, nous manifestons pour faire reconnaitre la pénibilité au travail des professions féminisées. La nouvelle classe ouvrière est majoritairement féminine et travaille dans les services, dans des conditions de travail souvent précaires. Bas salaires, horaires étendus, pression croissante. Cela ne peut changer que si les travailleuses se soulèvent et se battent pour leurs droits.

La part inexplicable de l'inégalité salariale, c'est-à-dire la discrimination salariale, s'élève en Suisse à environ 8 pour cent. C'est pourquoi la loi sur l'égalité exige des grandes entreprises qu'elles procèdent à des analyses de salaires. Mais la loi ne prévoit ni contrôles ni sanctions. Pour demain 1er juillet, début de la troisième phase de la loi, Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, met l'accent sur les graves lacunes et points faibles de la loi. En même temps, intervient la dernière phase avant la mise en ligne d'une liste noire des entreprises non conformes à la loi le 1er juillet 2023.

À l'occasion de la journée des femmes, Syna appelle à se montrer solidaire avec les femmes de ce pays et à manifester avec elles dans la rue contre le projet d'AVS injuste. Parce que cette proposition de réforme ratée n'améliorera pas la situation des nombreuses femmes âgées qui sont dans la précarité. Elle cimentera au contraire l'inégalité dont les femmes sont victimes, tout n'assurant le financement de l'AVS qu'à court terme.

Le Conseil des Etats n'a supprimé aujourd'hui qu'une des inégalités du système des allocations pour perte de gain. Il a décidé que les allocations d'exploitation doivent aussi être versées aux femmes indépendantes et ne plus être réservées qu'aux hommes. En revanche, les femmes ne recevront pas les mêmes prestations accessoires en cas de maternité que les hommes peuvent recevoir durant leurs jours de service. Les allocations pour enfant, pour frais de garde restent réservées aux hommes. Syna et sa faitière Travail.Suisse se félicitent de la première décision et déplorent la seconde, expression d'une société patriarcale qui n'a plus cours.

L'analyse publiée aujourd'hui par la Commission fédérale pour les questions féminines CFQF démontre que les inégalités hommes-femmes, dont on ne tient pas assez compte en temps normal, se sont aggravées pendant la crise du Covid-19, au détriment des femmes. Syna et Travail.Suisse soutiennent les recommandations émises par la CFQF car elles rejoignent leurs revendications.
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