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Il est apparu clairement, au plus tard lors de la pandémie de Covid, que personne ne sait vraiment comment va le personnel de santé. Du moins pas officiellement. L'Alliance du personnel de santé a donc proposé un monitoring pour que des données officielles et statistiquement exploitables soient enfin collectées sur le personnel de santé. Et il y a de fortes chances pour que la Confédération et les cantons le mettent en œuvre.

Selon toute probabilité, une 4e vague de Covid s'abattra sur le personnel de la santé en automne. Or, au lieu de lui apporter leur soutien, politiques et employeurs l'inondent de mots creux. S'il veut un changement, le personnel soignant doit prendre lui-même les choses en main.

Le Parlement fédéral a introduit les forfaits par cas en 2012, transformant du jour au lendemain le secteur de la santé en Suisse: de service public, il est devenu un marché qui vaut des milliards, et dans lequel les prestations de santé sont devenues un produit comme un autre. Le personnel soignant et les patient-e-s sont les grands perdants de cette politique.

Trop rares sont les établissements de santé où le temps d'habillage est effectivement reconnu comme temps de travail. Et il ne s'agit pas, n'en déplaise aux employeurs ou employeuse, d'une question anecdotique: cela représente au moins une semaine de vacances supplémentaire par année. Un temps de repos précieux dont sont actuellement et malheureusement privés les professionnel-le-s de la santé déjà épuisé-e-s.

Le secteur de la santé suisse est devenu une jungle, dans laquelle il est difficile de démêler les compétences et les responsabilités. Les différentes prestations sont organisées et financées de différentes manières. Pour la population, le système manque de transparence, et pour le personnel, il est catastrophique.

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