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«Une démocratie vivante a aussi besoin d’une voix forte des travailleurs et travailleuses»

Paul Bigger s'est engagé toute sa vie sur le plan politique – pour les petits paysans, puis
pour le syndicat. Découvre dans ce portrait ses sources de motivation.

Mon travail

Après le gymnase à Disentis, j'ai entrepris des études d'économie à l'université de Fribourg, avant de bifurquer sur une formation agricole. Avec ma femme Margrit, elle-aussi agricultrice de formation, j'ai ensuite loué différentes fermes en Suisse alémanique. La protection de la nature me tient à cœur et nous avons donc géré les exploitations selon les normes bio. À l'époque, il n'y avait pas autant d'exploitations biologiques qu'aujourd'hui et l'ouverture croissante du marché mettait les petites exploitations en péril. Je me suis donc engagé au sein de l'association des petits paysans pour défendre nos intérêts. En plus de cet engagement et de l'agriculture, je suis resté très attaché au christianisme et j'ai étudié la théologie à l'université.

Mon syndicat

Le travail dans une ferme biologique dotée d'installations simples est physiquement épuisant. À 50 ans, ma femme et moi avons donc décidé de cesser notre activité d'agriculteurs, notamment pour des raisons physiques. J'ai ensuite pris la direction de la paroisse catholique de Thayngen. Certains de mes nouveaux collègues de travail étaient membres de Syna ; ils m'ont rapidement convaincu de les rejoindre. Dans le cadre de mon travail en paroisse et surtout de mon travail pastoral, j'ai souvent été en contact avec des destins et des parcours de vie difficiles. Ces rencontres m'ont montré chaque jour l'importance de l'engagement syndical. Le fait que plus de 750'000 personnes soient touchées par la pauvreté dans un pays aussi prospère que la Suisse est un parfait exemple de l'injustice du monde actuel.

Ma motivation

Depuis mon enfance, j'ai toujours accordé beaucoup d'importance à ce que tout le monde soit traité de manière équitable. Ce sens de la justice coïncide également avec mes convictions religieuses –c'est d'ailleurs une valeur qui occupe une place centrale dans toutes les religions. Vivre ces valeurs au quotidien donne un grand sens à ma vie. De plus, je suis un démocrate convaincu. Une démocratie vivante et plurielle a besoin que tous les groupes d'intérêts soient représentés, ce qui implique une voix forte des travailleurs et travailleuses. Une personne qui a été employée toute sa vie continuera de penser comme un travailleur ou une travailleuse, même après la retraite.

Mon engagement

Aujourd'hui, je suis particulièrement actif au sein du mouvement 60+ de Syna. Nous abordons des sujets d'actualité pour notre génération. Avec d'autres personnes intéressées, nous représentons Syna au sein de la Fédération suisse des retraités (FSR-SRV) dans divers groupes de travail. L'expertise au sein de ces groupes est immense et les discussions avec les autres membres sont passionnantes. En réalité, toutes les questions dont nous nous occupons au sein de cette Fédération sont des questions intergénérationnelles. Par exemple, l'organisation de la prévoyance vieillesse nous concerne autant que les générations futures. Nous réfléchissons également à l'amélioration des conditions de travail dans les hôpitaux et les EMS, qui sont importantes aussi bien pour le personnel que pour les patients et les résidents. Je suis convaincu que si nous favorisions l'échange entre les générations et si nous nous engagions davantage ensemble pour nos valeurs, nous pourrions accomplir beaucoup de choses.

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