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Menuiserie: il faut négocier, maintenant!

Depuis trois mois, la menuiserie en Suisse alémanique n'a plus de convention collective de travail (CCT). Les patrons s'obstinent à refuser de négocier avec les syndicats.

Syna a informé à plusieurs reprises le patronat de sa volonté de négocier. Pour nous, il est clair que pour sortir le plus rapidement possible de ce vide contractuel, les deux parties doivent à nouveau se réunir autour de la table des négociations. Il est tout aussi évident que l'Association suisse des maîtres menuisiers et fabricants de meubles (VSSM), responsable de la situation actuelle, ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Pour permettre l'introduction d'un modèle de préretraite, les syndicats ont fait des concessions sur la CCT. Le fait de ne mettre en œuvre que la CCT est un signe de mépris du patronat envers les travailleurs et travailleuses. Un geste clair en faveur de la préretraite est nécessaire, comme convenu à l'origine.

Les patrons se braquent
Malheureusement, notre offre n'a pas été acceptée à ce jour. Ce faisant, le patronat accepte délibérément le prolongement du vide contractuel, avec des effets dévastateurs pour toute la branche. Au menu: dumping salarial, absence de contrôle des entreprises étrangères ou encore détérioration des conditions de travail. Sans CCT, le fonds pour la formation continue, créé et financé conjointement par les partenaires sociaux et ouvert à tout le personnel de la menuiserie, disparaîtra également.
Syna cherche maintenant à entrer en contact direct avec ses membres et le patronat pour leur expliquer la situation difficile. En effet, la VSSM fait tout pour faire porter le chapeau aux syndicats. Mais nous maintenons notre position: Nous avons dit oui au paquet négocié.

Pas de paix sociale sans CCT
Les menuisières et les menuisiers sont prêts à se battre pour leurs droits et exigent maintenant que leurs patronnes et leurs patrons tiennent parole. S'obstiner à refuser la négociation conduira à des actions de protestation. Les discussions avec les personnes concernées et les actions dans les entreprises l'ont confirmé à maintes reprises. Et on nous a demandé de défendre les droits des salariés. Ensemble, nous parviendrons à faire entendre les revendications justifiées de l'ensemble du personnel de la menuiserie.
Ensemble, nous ferons en sorte que la CCT soit rétablie et que les menuisiers et menuisières puissent enfin prendre une préretraite, comme c'est déjà le cas dans de nombreux secteurs. Il est temps de retourner à la table des négociations. Dans l'intérêt de toute la branche.

«Le métier de menuisier doit devenir plus attractif!»
Le menuisier Pius Fux de Rittinen, VS, a pu prendre une retraite anticipée grâce au modèle de préretraite Resor établi en Suisse romande. Pour lui, c'est une bonne chose: 
«La menuiserie est un métier beau maisdur. Aujourd'hui, on travaille sur des chantiers toute l'année, même en hiver, dans des conditions froides et humides. Tout doit aller vite. Le temps disponible pour un travail de qualité et pour la formation des apprentis est limité. Beaucoup de choses ont changé. Aujourd'hui, il y a une pénurie de bons professionnels. Si les conditions étaient meilleures, ce serait différent. Le métier de menuisier doit devenir plus attractif!
Un modèle de préretraite est un moyen d'y parvenir. Travailler dans la construction pendant 46 ans est – je pense – suffisant. L'organisme souffre! C'est pourquoi la retraite anticipée est une bonne chose. Le personnel du «Bureau des métiers» de «Resor», la Fondation pour la préretraite en Suisse romande, m'a donné de très bons conseils et m'a soutenu tout au long du processus.»

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