Skip to main content

1er mai: Pas de flexibilisation aux dépens des travailleurs et travailleuses!

Pour le 1er mai, le syndicat Syna présente six revendications sur le thème du temps de travail. La lutte contre la pénurie de main-d'œuvre qualifiée exige que les employeurs tiennent compte des besoins de leur personnel. Il est hors de question de flexibiliser le temps de travail au détriment des employé-e-s.  

Les travailleurs et travailleuses subissent une forte pression: du fait de la numérisation, des métiers changent ou disparaissent complètement. Il leur faut effectuer toujours plus de travail en toujours moins de temps. Et les entreprises reportent autant que possible le risque entrepreneurial sur les employé-e-s. Les exigences des employeurs en matière de disponibilité sont particulièrement éhontées: leur personnel doit être toujours disponible, effectuer spontanément du travail supplémentaire et, en cas de baisse des commandes, pouvoir être tout simplement renvoyé à la maison. Les véritables loisirs se font toujours plus rares, puisque de nombreux employé-e-s doivent rester joignables même pendant leurs jours de congé.

Le travail – et les loisirs – doivent être planifiables

Ces exigences unilatérales sont inacceptables et vont à l'encontre de la tendance actuelle. Les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) révèlent en effet une nette tendance en faveur du travail à temps partiel, qui a augmenté trois fois plus que le travail à plein temps entre 2012 et 2022. Selon Johann Tscherrig, responsable de la politique d'intérêts et CCT chez Syna, les besoins sont clairement établis: «Les salarié-e-s ne sont pas prêts à sacrifier leur vie privée au travail. Dans la mesure où les tâches à effectuer le permettent, le travail doit être planifiable par les employé-e-s.» Pour pallier la pénurie de main-d'œuvre qualifiée qui sévit en Suisse, le patronat doit être capable de s'adapter à la situation, sans quoi celle-ci ne fera que s'aggraver. Syna s'oppose résolument aux flexibilisations unilatérales du temps de travail. La flexibilisation – inévitable – doit profiter aux deux parties et ne saurait se faire sur le dos des travailleurs et travailleuses

Revendications de Syna
  • Pas de travail sur appel: Les collaborateurs/trices doivent avoir un droit de codécision en matière de plans de travail. Les affections à court terme ne sont admissibles qu'en cas d'extrême nécessité.
  • Pas d'augmentation du temps de travail: le personnel doit lui aussi bénéficier des gains de productivité.
  • Suppression des obstacles au temps partiel: la conciliation entre vie professionnelle et vie privée doit être possible pour toutes et tous.
  • Introduction de nouveaux modèles de temps de travail soumise à accord et contrôle: uniquement en concertation avec les partenaires sociaux, et avec contrôle.
  • Pas de déduction de coordination pour la LPP: chaque franc gagné doit être assuré.
  • Encouragement à la formation continue: pour que les salarié-e-s soient en mesure de relever le défi de la mutation du monde du travail.

Sur le même sujet:

Les cookies facilitent la fourniture de nos services. En utilisant notre site Web, vous acceptez l'utilisation de cookies.
Plus d'informations Refuser Ok