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Enfin des conditions de travail plus sûres

La nouvelle CCT est un jalon important. L'absence de salaire minimum au Tessin est en revanche inacceptable.

Elle est la première convention collective de travail (CCT) de portée nationale dans le commerce de détail: La nouvelle CTT a force obligatoire dès le 1er février 2018, et doit donc être appliquée dans l'ensemble de la branche. Le canton de Lucerne, régi par une CCT cantonale jusqu'à la fin de l'année, n'est pas concerné avant 2019. Pour leur part, les CCT cantonales st-galloise et fribourgeoise seront remplacées par la CCT nationale.
Les employés des nombreux shops de stations-service de toute la Suisse bénéficieront désormais de bonnes conditions de travail: 13e salaire, salaire minimum garanti et supplément pour travail le dimanche garantissent enfin des conditions de rémunération équitables. La CCT réglemente en outre la durée du travail, un élément central dans un domaine où l'on œuvre souvent 24h/24. Diverses prestations sociales comme les congés paternité et maternité et l'assurance perte de gains sont également garanties.

Le Conseil fédéral méconnaît la réalité

Le chemin vers cette nouvelle CCT a été semé d'embûches. Syna et ses syndicats partenaires avaient pu conclure les négociations menées avec le patronat en vue d'une nouvelle CCT dès novembre 2015. Néanmoins, le dépôt de la demande de déclaration de force obligatoire a ensuite donné lieu à de nombreux échanges de courriers entre les parties. Au Tessin, les oppositions des exploitants de shops de stations-service ont été particulièrement virulentes.
Et, étonnamment, le Conseil fédéral y a prêté une oreille attentive: il a décidé que la CCT serait certes appliquée au Tessin, mais qu'il n'y aurait pas de salaires minimaux. Cela signifie qu'il estime qu'un salaire de 3600 francs pour un travail à plein temps est trop élevé!
C'est aberrant. Les principales CCT du commerce de détail prévoient des salaires minimaux d'au moins 3900 francs, y compris au Tessin. En outre, sans salaire minimum, les autres garanties de la CCT, comme le 13e salaire ou les suppléments pour travail le dimanche, apportent peu. Et surtout: le Conseil fédéral semble ne pas avoir conscience que sa décision laisse la porte grande ouverte au dumping salarial.

Pour Syna, l'affaire n'est pas close:  Nous continuerons à lutter pour une solution équitable en faveur des travailleurs tessinois! 


 Plus d'informations:

Claudia Stöckli, secrétaire centrale du commerce de détail

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