La santé des employé-e-s est essentielle pour la survie des hôpitaux
La situation est dramatique. Dans un tel contexte, il est légitime que les établissements puissent agir de manière pragmatique et que le personnel veuille s'investir corps et âme. Pour autant, les employé-e-s ne sont pas des machines: il est impératif de maintenir la santé et la capacité du personnel hospitalier à long terme, ce qui n'est possible qu'avec des périodes de repos suffisantes. Sinon c'est le fonctionnement de tout le système de santé qui est en danger.
Priorité absolue: protection de la santé du personnel
Les hôpitaux atteindront les limites de leur capacité, mais le personnel soignant a déjà atteint (voire même dépassé) la sienne. La priorité absolue du Conseil fédéral devrait être, non pas la flexibilisation du temps de travail, mais la protection de la santé. Cela exige avant tout du matériel approprié et en quantités suffisantes, ce qui n'est pas le cas partout.
Augmentation des ressources humaines
La deuxième priorité des autorités devraient être l'augmentation des ressources humaines mises à disposition des hôpitaux. Le propre Conseil fédéral reconnaît lui-même que «les effectifs sont limités». À l'heure actuelle, il existe également des établissements de soins qui sont sous-employés et doivent même s'inscrire au chômage partiel. Ce n'est pas acceptable dans la situation actuelle,
Droit du travail existant est suffisamment flexible
Par ailleurs, la loi sur le travail autorise déjà des semaines pouvant aller jusqu'à 60 heures de travail. Faire sauter ce plafond est inadmissible. La flexibilité dont ont besoin les hôpitaux dans le contexte actuel de crise sanitaire unique peut être satisfaite par des solutions intermédiaires – mais dans le cadre de la LTr. Il est par ailleurs nécessaire d'obtenir des garanties pour l'après-crise.
Syna demande que toutes ces décisions se prennent en concertation avec le personnel et les partenaires sociaux. Dans un esprit réciproque de solidarité et discernement.