Le 14ème congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES) s'est déroulé du 21 au 24 mai à Vienne. Les deux organisations faîtières suisses USS et Travail.Suisse se sont engagées activement pour une Europe plus sociale. A la demande des syndicats suisses, le programme d'action de la CES indique qu'il faut mieux protéger les travailleurs détachés contre le dumping salarial et social.
Le Seco a publié aujourd'hui son rapport annuel sur la mise en œuvre des mesures d'accompagnement. Malgré le fait que les contrôles fonctionnent, la pression sur les salaires est une réalité et la sous-enchère salariale et des conditions de travail est à l'ordre du jour. Pour Syna et Travail.Suisse, il ne faut pas affaiblir les mesures d'accompagnement dans la partie de poker qui se joue autour de l'accord institutionnel.
Une protection efficace des salaires n'est pas négociable! Hier, le Conseil fédéral a réuni pour consultation des représentants des partenaires sociaux Travail.Suisse, Union syndicale suisse, Union patronale suisse et Union des arts et métiers. Tous s'accordent à dire que la protection salariale prévue par l'accord-cadre proposé est insuffisante. Mon intervention à la consultation:
Berne, 13 mars 2019: Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses a, lors de la consultation des partenaires sociaux sur la proposition de l'UE pour un accord-cadre institutionnel, une nouvelle fois réaffirmé clairement sa position: un accord-cadre qui affaiblit les mesures d'accompagnement actuelles pour la protection des salaires et des conditions de travail, et remet en question l'indépendance future de ces mesures, est un mauvais accord pour les travailleurs et travailleuses. Travail.Suisse ne peut en aucun cas approuver un accord-cadre sous cette forme. Le Conseil fédéral doit éliminer les faiblesses de la protection des travailleurs et ce n'est qu'ensuite que l'on pourra porter un jugement définitif.
Souvent, nous ignorons que la traite des êtres humains pour exploiter leur travail existe en Suisse aussi. Le contexte sur cet effet secondaire de la libre circulation des personnes.
Les syndicats ont été accusés de «refus de discuter», d'attitude «non-suisse», et même «d'irresponsabilité» après le récent débat sur les mesures d'accompagnement (FlaM). Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse, revient sur les événements et explique pourquoi la protection salariale n'est pas négociable.
Les syndicats assument leur responsabilité en matière de partenariat social. C'est justement la raison pour laquelle ils se refusent à entrer en matière au sujet du démantèlement de la protection des salaires en Suisse. Voici un commentaire d'Arno Kerst, président de Syna, sur l'évolution actuelle relative aux mesures d'accompagnement.