Skip to main content

Politique européenne: des jalons importants et judicieux

Syna et Travail.Suisse saluent la clarification manifeste du Conseil fédéral indiquant que l'Accord institutionnel ne doit pas affaiblir les mesures d'accompagnement et donc la protection des salaires et des conditions de travail. Sans protection des salaires, il n'y a pas d'Accord institutionnel qui tienne.

Des relations bien réglées avec l'UE, notre partenaire commercial le plus important et voisin direct, sont indispensables: pour les entreprises d'exportation et leurs places de travail mais aussi pour les près de 25 pourcent d'actifs en Suisse avec un passeport européen et le demi-million environ de Suisses et Suissesses domiciliés dans l'UE. C'est pourquoi Syna et Travail.Suisse soutiennent les accords bilatéraux avec l'UE. Mais avec la libre circulation des personnes, la protection des salaires et des conditions de travail des travailleurs et travailleuses en Suisse est primordiale. C'est pour cela que l'on a introduit les mesures d'accompagnement.

L'UE doit accepter la protection suisse des salaires
Il est inacceptable que les mesures d'accompagnement tombent maintenant dans le domaine d'application de l'Accord institutionnel et soient affaiblies par les réglementations de l'UE. Cet affaiblissement mettrait fortement en danger le soutien à la voie bilatérale. Syna et Travail.Suisse considèrent comme juste et importante la décision du Conseil fédéral de ne pas signer maintenant le projet actuel d'Accord institutionnel et de vouloir à nouveau rechercher la discussion avec l'UE.«L'Accord institutionnel actuel n'a aucune chance en cas de votation. Si l'UE veut un accord, cela ne peut être qu'avec la protection des salaires et des conditions de travail», indique Adrian Wüthrich, conseiller national et président de Travail.Suisse. Il confirme: «Nous sommes prêts avec les cantons et les autres partenaires sociaux de soutenir le Conseil fédéral dans cette claire position envers l'UE.»

Lutte conséquente contre l'initiative de limitation
Le Conseil fédéral a aussi publié aujourd'hui le message sur l'initiative de limitation. Plus rien ne s'oppose dès lors à un traitement rapide par le Parlement et à une votation populaire l'an prochain. Comme le Conseil fédéral, Syna et Travail.Suisse rejettent l'initiative de limitation, il est indispensable maintenant de la combattre. «Une acceptation serait catastrophique et signifierait la fin de la voie bilatérale avec l'UE. Cela isolerait fortement la Suisse, ce qui créerait énormément d'insécurité pour les entreprises et les travailleurs et travailleuses», indique encore Adrian Wüthrich. L'initiative s'attaque aussi aux mesures d'accompagnement et à la protection des salaires: c'est donc aussi une attaque contre le partenariat social. Il est essentiel de lutter contre les effets négatifs de la libre circulation des personnes et d'en répartir plus justement ses fruits. Le Conseil fédéral a fait à cet égard il y a trois semaines un pas important avec les mesures pour renforcer l'employabilité des travailleurs et travailleuses de plus de quarante ans, pour un soutien élargi aux chômeurs et pour les personnes en fin de droit de plus de 60 ans avec l'instauration d'une rente-pont. Syna et Travail.Suisse soutiennent ces mesures et apporteront leur aide aux travaux de mise en œuvre pour trouver rapidement une majorité au Parlement.Les votations finales sur les modifications législatives pour une rente-pont doivent aboutir avant la votation populaire sur l'initiative de limitation.

Pour les travailleurs et travailleuses, les décisions prises aujourd'hui représentent des jalons importants et judicieux dans la politique européenne.

Renseignements complémentaires
Arno Kerst
, président

Sur le même sujet: