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Mes données – ma protection?

Notre vie privée bénéficie d'une protection spéciale. Cela vaut également sur le lieu de travail, où une multitude de données est de plus en plus souvent recueillie sur nous. Un regard sur la pratique montre les conséquences possibles.

Quelles données mon employeur peut-il recueillir sur moi? Par exemple, qu'arrive-t-il à mes e-mails lorsque je quitte mon emploi? La numérisation soulève de nombreuses questions.
En effet, les entreprises tentaculaires comme Facebook et Google ne sont pas les seules à tout savoir sur nous. Au travail aussi, nous laissons derrière nous un «nuage de données» de plus en plus grand. Chacune de nos activités sur ordinateur et téléphone portable, chaque utilisation de logiciels laisse des traces. Chacune de nos frappes peut être sauvegardée.

Big Brother 

Le plus gros problème est la surveillance des employés pendant le travail, notamment au moyen de caméras ou de logiciels. Certes, la loi sur le travail interdit l'utilisation de systèmes de surveillance et de contrôle qui observent mon comportement personnel au travail – par exemple, combien de temps je passe au téléphone et avec qui, à qui je parle ou quand je prends une pause ou ce que j'y mange.
Toutefois, dans certains cas, il peut être possible de vérifier si je travaille en toute sécurité ou quelles prestations je fournis. Souvent, cependant, il est difficile, voire impossible, d'établir une distinction claire.
Syna estime que le suivi des performances fournissant toujours des informations sur le comportement, il doit être évité.

Obligation d'informer

Dans tous les cas, la surveillance n'est autorisée que s'il existe un intérêt supérieur, tel que la sécurité du personnel, et si elle est proportionnée. Et surtout, les employé-e-s doivent être informé-e-s s'ils font l'objet d'une surveillance et, le cas échéant, de quelle manière.
Un détaillant allemand qui a utilisé des caméras cachées pour vérifier la fréquence des visites aux toilettes a par exemple a été condamné à environ 1,5 million d'euros d'amende.
Le Tribunal fédéral pour sa part a annulé un licenciement sans préavis, alors qu'un logiciel de surveillance avait démontré qu'un employé passait 70% de son temps à l'ordinateur à des fins privées. La surveillance n'avait pas été annoncée et avait été réalisée sans soupçon concret, de sorte que les preuves recueillies étaient illégales et non exploitables.

Notre profil (invisible)

Le «profilage» est un problème encore plus important pour la protection de la vie privée. Les données personnelles – générées par le travail numérisé, même si elles ne font pas l'objet d'un contrôle spécifique – sont traitées automatiquement. Les employeurs peuvent utiliser les profils de leurs employé-e-s comme base de décision.
Exemple: un système interne recueille des données sur le rendement des employés sur une période de plusieurs mois. Il crée un profil et l'analyse avant l'entretien d'évaluation. L'employeur décide alors seul si une augmentation de salaire sera accordée ou non. Musique d'avenir, mais réaliste!

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