Skip to main content
Alain Berset n'a rien vu venir, les assureurs ont fait mine d'être au bout de leurs réserves et le Parlement a botté en touche des mesures et projets visant à freiner les coûts de la santé et à modifier le mode de financement des soins. Résultat: ce sont les assurées et assurés qui trinquent, seuls à devoir assumer la hausse des dépenses de santé. Et en particulier les plus modestes, car en Suisse – il n'y a pas de quoi en être fiers – plus on est pauvre plus on paie. Face à l'urgence sociale, l'Etat doit agir!

Le peuple suisse a approuvé aujourd'hui aux urnes le relèvement de l'âge de la retraite des femmes. Les femmes et les hommes sont donc désormais sur un pied d'égalité en ce qui concerne l'âge de la retraite – alors même que de nombreuses inégalités persistent dans presque tous les autres domaines. Les inégalités flagrantes en matière de salaire et de rente, le risque élevé de pauvreté des femmes, le manque de considération financière du travail de soins ou une politique familiale à la traîne ne sont que quelques-uns des manquements en matière d'égalité et de conciliation. Travail.Suisse invite par conséquent à lancer une offensive pour l'égalité, prévoyant des réformes rapides dans sept champs d'action.

Le Conseil national a décidé aujourd'hui que les rentes AVS devaient être adaptées au renchérissement. En outre, la contribution fédérale à la réduction individuelle des primes doit être augmentée de 30 pour cent pour une durée limitée. Syna et sa faitière Travail.Suisse saluent ces décisions importantes pour renforcer le pouvoir d'achat.

Malgré l'acceptation de l'initiative sur les soins, plus de 300 soignant-e-s abandonnent le métier chaque mois. Cela accentue encore la crise d'approvisionnement dans la santé. Des soins de qualité ne pourront plus être garantis à long terme. L'ASI, Syna, Unia et le SSP demandent la mise en œuvre de cinq mesures d'urgence pour éviter les départs de la profession. Le 26 novembre, un an après l'acceptation de l'initiative sur les soins, les soignant-e-s lanceront à nouveau un signal sur la Place fédérale.

L'institution sociale la plus importante de Suisse doit être réformée. La Confédération prévoit deux mesures à cet effet: d'une part une augmentation de 0,4% de la TVA et d'autre part, le relèvement d'un an de l'âge de la retraite des femmes. À première vue, cela ne semble pas terrible. Mais en fin de compte, ces deux solutions demandent un effort supplémentaire aux personnes déjà défavorisées.

La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E) ne présentera pas de proposition de réforme de la prévoyance professionnelle avant la votation sur l'AVS 21. Une réforme du deuxième pilier devient donc de moins en moins probable. C'est surtout une mauvaise nouvelle pour les femmes. Elles ne peuvent pas s'attendre à de meilleures rentes dans la prévoyance professionnelle dans un avenir proche - contrairement à la promesse selon laquelle la mauvaise situation des femmes en matière de rentes ne serait pas résolue par la réforme de l'AVS mais par celle de la LPP. Il est donc d'autant plus urgent de voter non à AVS 21

Le monitorage des soins et des soignants dans toute la Suisse pourrait débuter en 2023 sous l'égide de l'OFSP. Syna s'en félicite mais craint que le modèle de suivi qui sera choisi ne permette pas d'évaluer assez précisément les conditions de travail objectives et subjectives ainsi que l'état de santé de l'ensemble des soignants. Cet ambitieux projet de monitorage , demandé en 2020 par Syna et ses partenaires syndicaux dans le cadre de la pandémie du covid-19, risque d'accoucher d'une souris.

Les cookies facilitent la fourniture de nos services. En utilisant notre site Web, vous acceptez l'utilisation de cookies.
Plus d'informations Refuser Ok