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La peur de perdre son emploi s’éloigne, le stress perdure

Notre organisation faîtière Travail.Suisse réalise chaque année l'enquête Baromètre Conditions de travail. En 2022, les effets de la pénurie de main-d'œuvre qualifiée ont été perceptibles. Les employés et employées ont moins peur perdre leur emploi, mais ils restent soumis à une charge de travail et à un stress élevés. Ils sont ainsi plus d'un demi-million à prévoir de changer d'emploi.

Les derniers résultats du baromètre révèlent des réalités et des évolutions intéressantes sur la satisfaction au travail en Suisse. Ainsi, l'enquête montre que les employés à temps plein sont plus insatisfaits que les employés à temps partiel. Les activités physiquement pénibles et les postes de travail sans lumière du jour sont également des motifs d'insatisfaction.

Moins de personnel, plus de stress

La part des travailleurs qui déclarent être «souvent» ou «très souvent» stressés au travail est en constante augmentation depuis 2015. Cette année, 43% des travailleurs sont touchés. En outre, près de trois travailleurs sur quatre s'attendent à une nouvelle augmentation de la charge de travail. Il n'est donc pas surprenant que les salariés qui en ont les moyens souhaitent travailler à temps partiel, non seulement pour concilier vie professionnelle et vie familiale, mais aussi pour alléger leur charge de travail.

Maintenir le pouvoir d'achat

Le salaire est un autre facteur qui peut motiver un changement d'emploi. Maintenir le pouvoir d'achat est donc primordial pour fidéliser le personnel. Dans ce contexte, se référer à d'autres pays où le renchérissement est encore plus élevé pour argumenter contre les augmentations de salaire n'est pas la bonne approche. En effet, la compensation du renchérissement et donc le maintien du pouvoir d'achat sont déterminants pour la qualité de vie des travailleurs, surtout si leur revenu est modeste.

Promouvoir la formation continue

La formation continue est une mesure importante pour fidéliser le personnel et garantir sa satisfaction au travail. Elle est également dans l'intérêt des travailleurs. Elle doit donc être intégrée dans les discussions au sein des entreprises et parmi les travailleurs, une prise de conscience qui semble avoir progressé l'an dernier. En effet, par rapport à 2021, la part des salariés qui bénéficient d'un soutien de leur employeur pour leurs démarches de formation continue a augmenté de plus de 5 points de pourcentage.

Égalité des salaires

L'introduction d'analyses de l'égalité salariale dans le cadre de la révision de la loi sur l'égalité a été tout sauf facile au Parlement, malgré la grève des femmes. Sa mise en œuvre dans les entreprises est également semée d'embûches. Ainsi, trois quarts des personnes interrogées indiquent que leur entreprise n'a pas encore communiqué sur les résultats de l'analyse des salaires, comme le prévoit la loi. Le projet «respect8-3.ch» lancé par Travail.Suisse permet à toutes et à tous de savoir quelles entreprises respectent l'égalité salariale. Dès le 1er juillet 2023, nous publierons également la liste des entreprises qui ne respectent pas l'égalité salariale et bafouent donc de la loi sur l'égalité.

Manque de transparence des salaires, stress au travail, maintien du pouvoir d'achat et promotion de la formation – sur le plan politique, le travail syndical restera un défi et un sujet passionnant en 2023.

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