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Vendeuses, infirmières, personnel de maison, coiffeuses, femmes de ménage et bien d'autres encore – toutes travaillent dans des professions de service dans des conditions précaires. Syna est descendu dans la rue au début du mois de juin pour améliorer leurs conditions de travail.

Un treizième salaire, des temps de pause assurés, un salaire qui suffit pour vivre – autant de conditions qui ne vont pas de soi pour beaucoup de salarié-e-s du tertiaire. Des centaines de milliers d'employé-e-s, majoritairement des femmes, subissent actuellement des conditions de travail précaires. Le syndicat Syna appelle chacune et chacun à la solidarité avec ces personnes. Lors de la grève féministe du 14 juin 2021, nous voulons, ensemble, agir symboliquement contre les conditions de travail indignes.

Silvia Kiener a 60 ans et est vendeuse de formation. Lorsqu'elle s'est séparée de son mari, après avoir vécu 10 ans comme femme au foyer et mère, elle a eu désespérément besoin d'un emploi pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils. Elle a alors trouvé un emploi à temps partiel chez un boulanger. Cela fait maintenant 13 ans qu'elle travaille à plein temps dans la vente pour une grande entreprise du commerce de détail.

Il est prouvé que les personnes issues de la migration sont discriminées sur le marché du travail en Suisse. Les femmes migrantes sont en outre plus susceptibles de travailler dans des secteurs à bas salaires, où elles sont confrontées à des conditions de travail précaires. Elles sont exposées à de multiples discriminations fondées sur leur sexe, leur origine migratoire et leur profession. La crise du coronavirus les touche particulièrement – mais pourquoi donc?

La majorité des personnes concernées par la précarité en Suisse sont des femmes. Elles ont plus de 65 ans, n'ont pour la plupart pas de passeport suisse, ont tout au plus terminé la scolarité obligatoire et vivent seules. Elles travaillent dans des conditions précaires pour de bas salaires et ont en général moins de chances sur le marché du travail.

Les hommes nourissent leur famille, ils travaillent donc à temps complet et ont besoin d'un salaire élevé. Les femmes s'occupent du ménage et des enfants et n'ont pas le temps de travailler. Si elles exercent néanmoins un travail rémunéré, ce n'est qu'à temps partiel en raison du ménage et des enfants, et uniquement pour le plaisir ou pour gagner un peu d'«argent de poche». Aucune femme ne doit en fait travailler, puisque l'homme travaille.

Un treizième salaire, des temps de pause garantis, un plan de travail hebdomadaire ou un salaire permettant de joindre les deux bouts. Pour de nombreux travailleurs et travailleuses du secteur des services, c'est loin d'être une évidence, mais plutôt une utopie. Des centaines de milliers d'employé-e-s, majoritairement des femmes, dépendent aujourd'hui encore de telles conditions de travail précaires.

Une journée de lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs dans l'îlot de prospérité suisse? Nous qui allons tous si bien ici! Tous, vraiment? Les conditions de travail précaires affectent des centaines de milliers de salariés et salariées en Suisse. Elles sont le signe et la conséquence de problèmes profondément enracinées, qui doivent être révélés au grand jour et combattus. C'est à cette thématique que se consacre Syna en ce 1er mai 2021.

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