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Bruyante, colorée, expression de colère et d'optimisme, la grève des femmes de 2023 a montré de nombreuses facettes. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de toute la Suisse le 14 juin. Avec une revendication claire et nette: l'égalité – maintenant et à tous les niveaux! 

Une large coalition pour un salaire minimum s'est formée à Fribourg. Composée de plusieurs organisations syndicales, partis politiques et associations, elle prépare le lancement d'une initiative cantonale. L'Union syndicale fribourgeoise et ses fédérations Unia, le SSP, Syndicom et le SEV, le syndicat Syna ainsi que le Parti Socialiste, la Jeunesse socialiste, Les Vert-e-s, le PCS-Centre Gauche, ou encore les Jeunes Pop composent cette large coalition.

Malgré l'absence d'ancrage juridique, les entreprises appliquent un seuil de tolérance de 5% dans l'analyse des discriminations salariales entre femmes et hommes. La légitimité de ce seuil de tolérance a été examinée dans le cadre d'une étude. Travail.Suisse, l'organisation faîtière de Syna, salue cette analyse fondée. La conclusion de l'étude, selon laquelle le seuil de tolérance devrait seulement être réduit de moitié à 2,5%, est toutefois difficilement compréhensible. Travail.Suisse demande la fin de la tolérance en matière de discrimination et l'abolition complète du seuil de tolérance.

Le Conseil fédéral a, lors de sa session d'aujourd'hui défini des valeurs de référence pour un mandat de négociation avec l'UE. Pour Travail.Suisse, faîtière de Syna, ces paramètres sont également clairs: pas d'affaiblissement de la protection des salaires, pas de libéralisation dans les transports publics et pas de démantèlement dans le service public.

Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, salue le net rejet aujourd'hui par le Conseil national de l'initiative sur les rentes. Le relèvement automatique de l'âge de la retraite n'a donc pas trouvé de majorité au Conseil national. Le Parlement reste ainsi dans l'obligation de trouver des solutions pour garantir des rentes AVS stables et suffisantes.

Les entreprises comptant 100 employé-e-s et plus ont jusqu'au 30 juin 2023 pour s'assurer de l'absence de discrimination salariale entre les femmes et les hommes et pour communiquer les résultats de leur analyse à leur personnel. Il est désormais possible de signaler anonymement les employeurs ne respectant pas cette obligation légale, grâce à un outil de lancement d'alertes. À cet effet, Travail.Suisse et ses fédérations mettent en ligne dès aujourd'hui la «Liste noire contre la discrimination salariale» sur le site RESPECT8- 3.CH, contribuant ainsi à la mise en oeuvre des analyses de l'égalité des salaires. De telles analyses ne constituent toutefois qu'une première étape nécessaire mais non suffisante pour instaurer l'égalité salariale. Travail.Suisse revendique des mesures efficaces contre la discrimination salariale, tant au niveau politique que dans le cadre du partenariat social.

Le Parlement a présenté mi-mars une réforme de la prévoyance professionnelle. Ce deuxième pilier perd ainsi malheureusement son statut de valeur sûre pour assurer la prévoyance vieillesse, et accéder à une retraite décente se mue en mirage pour la plupart d'entre nous. C'est pourquoi Syna soutient le référendum lancé par Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, pour empêcher cette réforme.

En Suisse, comme dans de nombreux pays, le démantèlement des prestations des assurances sociales est fréquemment débattu. La raison invoquée est généralement un prétendu manque de ressources financières, mais lorsqu'une banque est prise dans la tourmente, des milliards sont immédiatement débloqués. Or, ce risque pris avec l'agent des contribuables n'a pas été assorti de l'exigence d'une garantie de maintien des emplois ni d'une limitation des salaires astronomiques des managers. Voilà qui révèle on ne peut plus clairement les errements du gouvernement en matière d'attribution des priorités: l'argent du peuple suffit à assurer les énormes salaires d'incompétents aveuglés par leur cupidité, mais pas à garantir un salaire décent aux employés! Les réformes des assurances sociales reflètent ces priorités aberrantes.

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