Marie* est infirmière de nuit et mère de trois enfants. Elle n'est de loin pas la seule dans son cas en Suisse: il n'y a guère de pays européen où autant de mères travaillent tout en élevant leurs enfants.
Dans de nombreux métiers traditionnellement féminins, les salaires sont bas et les conditions souvent précaires. C'est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles les femmes se mettront en grève le 14 juin. Parmi elles, Nicole, 27 ans, directrice d'une crèche à Zurich.
Inscrite dans la Constitution depuis déjà 37 ans, l'égalité n'est pas encore une réalité pour les femmes, dans la société ou sur le marché du travail. En moyenne, celles-ci gagnent 600 francs de moins par mois que les hommes et se chargent toujours de la majorité du travail de garde et de soins non payé. Syna demande que l'égalité des chances soit enfin établie et soutient la grève des femmes prévue l'an prochain.
Les «fake news» sur la discrimination salariale sont nombreuses. Faisons le point sur les trois «faits alternatifs» les plus faux sur le sujet!
Les inégalités salariales sont un fait avéré, même si certains les mettent régulièrement en doute. L'exemple d'une grutière à illustre bien l'existence de discriminations parfois extrêmes.
«Les chantiers de l'inégalité sont encore nombreux.» Interview avec Valérie Borioli Sandoz, responsable de la politique d'égalité, Travail.Suisse.
La question de la discrimination salariale à l'égard des femmes est plus qu'une question d'argent: il s'agit du droit à une reconnaissance égale pour le même rendement au travail!