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À l'issue d'intenses négociations, les partenaires sociaux se sont mis d'accord sur une nouvelle convention collective de travail Location de services pour les quatre prochaines années. Elle prévoit des salaires minimums plus élevés (+3,2% en 2024) avec une compensation automatique du renchérissement pour les années à venir. Les partenaires sociaux demandent que la convention collective de travail, pertinente dans le contexte des mesures d'accompagnement, soit à nouveau déclarée de force obligatoire par le Conseil fédéral, afin qu'elle puisse contribuer de manière importante à la protection des salaires et des conditions de de travail suisses.

L'enquête représentative «Baromètre Conditions de travail 2023» montre clairement que le faible taux de chômage et la pénurie de main-d'œuvre marquée ont des répercussions importantes sur les travailleurs et travailleuses. Cela a, d'une part, des effets positifs, dans la mesure où l'inquiétude concernant l'emploi diminue et, d'autre part, des effets négatifs, avec une augmentation de la charge de travail et du stress. Les causes sont, entre autres, les nombreuses heures supplémentaires, le travail régulier pendant les loisirs et un emploi qui ne correspond pas au taux d'occupation souhaité. En conséquence, l'épuisement professionnel est au plus haut chez les travailleurs et travailleuses et une proportion croissante d'entre eux prévoit de changer d'emploi en raison d'un stress excessif. Les derniers résultats de l'enquête montrent aussi des lacunes dans le soutien à la formation continue et une sensibilité toujours insuffisante à l'égard de l'égalité salariale entre les sexes.

La convention collective de travail (CCT) des shops de stations-service a été pour la première fois renégociée par les partenaires sociaux. Après des années de négociations et une longue procédure de déclaration de force obligatoire, la CCT entre en vigueur le 1er novembre 2023. La nouvelle CCT apporte des améliorations concernant notamment les salaires minimums, y compris les nouveaux salaires minimums contraignants au Tessin, la planification du travail, la conciliation entre vie professionnelle et vie privée et la sécurité au travail.

Les négociations salariales pour 2024 entre les partenaires sociaux Syna/OCST, Unia, l'Union des Employés de Coop (UEC), la Société suisse des employés de commerce et Coop Suisse ont été conclues avec succès. Les employé-e-s bénéficiant d'un salaire allant jusqu'à CHF 4800.– reçoivent une augmentation salariale générale de CHF 140.– (env. 3%), ce qui correspond à la compensation complète du renchérissement. La perte subie l'an dernier est par ailleurs rattrapée. La masse salariale augmente globalement de 2,2%. Par ailleurs, Coop rehausse ses salaires minimaux de manière significative.

Incompréhensible, irresponsable et dangereux : bien que les prix, les loyers et les primes d'assurance maladie augmentent, que les chiffres d'affaires atteignent des niveaux records et que la construction souffre d'une grave pénurie de personnel qualifié, la Société suisse des entrepreneurs (SSE) veut un gel des salaires pour les travailleurs de la construction et rompt les négociations salariales. L'absence de toute compensation du renchérissement est catastrophique pour les maçons, pour la branche et pour l'ensemble de l'économie. Les délégués de la Société suisse des entrepreneurs doivent maintenant corriger ce manque de respect des dirigeants de l'organisation et inciter les entrepreneurs à revenir à la table des négociations.

C'est une première: lors d'une manifestation commune, 1200 électricien-ne-s et technicien-ne-s du bâtiment de toute la Suisse sont descendus dans la rue ensemble aujourd'hui à Zurich pour lancer un message fort à leurs employeurs: il faut augmenter les salaires, réduire la pression et introduire une retraite anticipée. Seules de meilleures conditions de travail seront à même de régler le problème de la pénurie de main d'œuvre et d'assurer le tournant énergétique. Les employeurs doivent agir maintenant!

En juillet, les partenaires sociaux de l'hôtellerie-restauration avaient conclu un accord de principe sur les salaires minimums pour 2024. Par rapport à l'année précédente, ils augmenteront pour compenser le renchérissement sur la base des prévisions de septembre 2023. De plus, les salaires minimums connaîtront une progression réelle de 5 francs par mois pour toutes les catégories salariales. Les salaires minimums définitifs de 2024 ont pu être calculés sur la base des indications désormais mises à disposition par le SECO. Les partenaires sociaux ont demandé au Conseil fédéral la prolongation de l'extension du champ obligatoire de la CCNT jusqu'à fin 2024. 

Près de 20 000 personnes se sont rendues à Berne aujourd'hui pour exiger des hausses de salaire et de rente, parce que la vie est toujours plus chère. Venant des quatre coins de la Suisse, les participant-e-s attendent aussi du monde politique qu'il prenne des mesures immédiates pour alléger le fardeau des primes-maladie et qu'il mette en place une protection efficace des locataires contre les abus et les rendements prohibitifs des propriétaires immobiliers. Pour les gens qui travaillent, les fins de mois sont de plus en plus serrées. La grande manifestation d'aujourd'hui envoie un signal clair et net : dans un pays riche comme la Suisse, il y a assez d'argent pour que tout le monde puisse vivre bien. L'appel à manifester émanait d'une large alliance en faveur du pouvoir d'achat, réunissant les syndicats de l'USS, les fédérations de Travail.Suisse, l'ASLOCA, le PS, les Vert-e-s. Cette mobilisation n'est qu'un début : les combats vont se poursuivre, tant dans les négociations salariales par branches que lors des prochaines campagnes de votation sur les primes-maladie et les rentes.

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