Syna et Travail.Suisse ont montré aujourd'hui, lors d'une conférence de presse, comment le coût de la vie va fortement augmenter, surtout pour les travailleurs et travailleuses ainsi que les retraités et retraitées à bas revenus. Un plan de 18 mesures doit permettre de renforcer le pouvoir d'achat et en particulier de soulager durablement les ménages à bas revenus.
La 4e ronde des négociations a principalement porté sur les intérêts des employé-e-s plus âgé-e-s et sur une promotion ciblée de la relève pour palier le manque flagrant de main d'œuvre qualifiée. Mais il a aussi été question de la flexibilisation du temps de travail.
À l'occasion de la journée des femmes, Syna appelle à se montrer solidaire avec les femmes de ce pays et à manifester avec elles dans la rue contre le projet d'AVS injuste. Parce que cette proposition de réforme ratée n'améliorera pas la situation des nombreuses femmes âgées qui sont dans la précarité. Elle cimentera au contraire l'inégalité dont les femmes sont victimes, tout n'assurant le financement de l'AVS qu'à court terme.
Le Seco a présenté aujourd'hui son rapport annuel sur la mise en œuvre des mesures d'accompagnement. Celui-ci montre que les contrôles des salaires ont certes pu être renforcés après un recul dû au coronavirus, mais qu'ils ont été inférieurs à la valeur cible pour la deuxième fois consécutive. La sous-enchère salariale était également très répandue l'année dernière. Les mesures d'accompagnement constituent un instrument efficace pour les détecter. Un affaiblissement des mesures d'accompagnement aurait donc de graves conséquences pour les travailleurs et travailleuses en Suisse.
Le Conseil des Etats n'a supprimé aujourd'hui qu'une des inégalités du système des allocations pour perte de gain. Il a décidé que les allocations d'exploitation doivent aussi être versées aux femmes indépendantes et ne plus être réservées qu'aux hommes. En revanche, les femmes ne recevront pas les mêmes prestations accessoires en cas de maternité que les hommes peuvent recevoir durant leurs jours de service. Les allocations pour enfant, pour frais de garde restent réservées aux hommes. Syna et sa faitière Travail.Suisse se félicitent de la première décision et déplorent la seconde, expression d'une société patriarcale qui n'a plus cours.
Le Parlement prendra demain une décision importante sur l'avenir de l'orientation professionnelle, universitaire et de carrière (OPUC). Syna et Travail.Suisse reconnaissent l'importance de l'OPUC pour les travailleurs et travailleuses et pour la place économique suisse et demandent au Conseil national d'approuver la motion de la CSEC. On reconnaît ainsi la valeur de l'OPUC et l'on garantit un financement durable de cette importante prestation.
Syna est heureux qu'une augmentation des salaires ait pu être négociée pour le personnel de l'hôtellerie-restauration. Cela constitue un signal important et encourageant. La branche donne l'exemple de ce que l'automne salarial doit apporter: une compensation du renchérissement et des augmentations des salaires réels des employé-e-s.
En 2023, les salaires minimums de l'hôtellerie-restauration augmenteront pour compenser le renchérissement sur la base des prévisions de septembre 2022 et connaîtront une progression réelle de jusqu'à 40 francs par mois selon la catégorie salariale. Les partenaires sociaux de l'hôtellerie-restauration se sont entendus sur ces points. En conséquence, ils demandent au Conseil fédéral la prolongation de l'extension du champ obligatoire de la CCNT jusqu'à fin 2023.
La productivité est sur toutes les lèvres, considérée comme la porte de sortie de la crise du Covid-19. Mais que coûtent ces gains constants de productivité au travailleurs et travailleuses? Et que pouvons-nous exiger en retour? Un commentaire de Claudia Stöckli, membre de la direction de Syna.
Le chemin vers une nouvelle convention collective nationale (CN) pour le secteur principal de la construction est semé d'embûches. Mardi, les employeurs réclamaient une flexibilisation des temps de travail. Inacceptable pour Syna qui participait à la troisième ronde des négociations.
L'histoire est triste: une entreprise fait faillite, des employés et employées perdent leur emploi et se retrouvent avec des salaires impayés. L'ancien employeur, quant à lui, crée tout simplement une nouvelle entreprise. Il n'est pas rare que l'histoire se répète jusqu'à une nouvelle faillite. La faute à la législation libérale de la Suisse, qui favorise ce genre de pratique.
La pression sur les chantiers augmente, les conditions de travail sont de plus en plus difficiles. Dans le second œuvre romand, plus de 28 000 travailleurs et travailleuses attendent depuis plus de 4 ans une augmentation de salaire méritée. Les choses doivent bouger!
Dans de nombreuses branches de l'artisanat, la relève fait défaut – c'est par exemple le cas dans la construction en bois. Afin de devenir plus attractive, la branche teste de nouvelles formes de temps de travail avec des projets pilotes.
L'inflation a nettement augmenté. Les prix de l'essence, du mazout et du gaz, en particulier, ont pris l'ascenseur. Les denrées alimentaires vont probablement également devenir plus coûteuses en Suisse. Pour maintenir le pouvoir d'achat, des augmentations conséquentes de salaire sont nécessaires, surtout pour les revenus bas et moyens. La politique peut également intervenir.